Quantcast
Channel: centrale nucléaire | Le Monde de l'Energie
Viewing all articles
Browse latest Browse all 156

Belgique : la centrale nucléaire de Doel prolongée de 10 ans

$
0
0

La nouvelle coalition belge a annoncé lundi 16 septembre la signature d’un accord nucléaire autorisant la centrale nucléaire de Doel à produire pendant une période supplémentaire de 10 ans. Située à 25 kilomètres au nord d’Anvers, en Belgique, cette centrale exploitée par la société Electrabel devait cesser toute activité à partir de février 2015. Mais, afin d’assurer l’approvisionnement électrique du pays, les négociateurs de la coalition fédérale ont décidé de réviser le texte de loi et de repousser jusqu’à 2025 cette échéance.

L’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) belge, qui s’opposait à une prolongation de courte durée, a toutefois posé de strictes conditions au prolongement de Doel 1 et Doel 2. Les réacteurs devront en effet être soumis à de nombreux tests de sécurité (notamment les« stresstest » post-Fukushima, jusqu’ici évités puisque les réacteurs devaient initialement être arrêtés à courte échéance) et subir des travaux de remises à niveau.

A ce titre, l’AFCN a indiqué que l’ensemble des installations de la centrale pouvait être changé, à l’exception des cuves qui peuvent fonctionner en toute sécurité pendant encore 10 ans. De lourds investissements que la durée du prolongement d’activité va toutefois permettre d’amortir : il faut que « les centrales puissent rester actives suffisamment longtemps pour que ce soit rentable économiquement » explique un porte-parole de l’électricien belge.

Enfin, dernière recommandation de l’AFCN, Electrabel devra s’assurer que le personnel de la centrale est suffisamment qualifié pour permettre aux installations nucléaires de fonctionner 10 ans de plus.

Electrabel a toutefois fait face à des critiques quant à la durée de vie de ses réacteurs. « Lorsqu’ils ont été mis en service en 1975, il a été dit qu’ils pouvaient tourner de manière sûre pendant 40 ans. Après, on verrait. Et maintenant, nous sommes arrivés à ce point », a expliqué un porte-parole du groupe, rappelant que certains réacteurs suisse ont dépassés l’âge de 40 ans et que des centrales américaines ont été conçues pour fonctionner entre 60 et 80 ans.

A l’heure actuelle, seule la question de l’approvisionnement en combustible nucléaire reste en suspens : la livraison d’une commande d’uranium nécessite en effet de 12 à 18 mois d’attente.

Crédit photo : arsbel


Viewing all articles
Browse latest Browse all 156

Trending Articles